« Elon Musk et Mark Zuckerberg, les gladiateurs de la Silicon Valley »


Le patron de Meta, Mark Zuckerberg, et le propriétaire de Twitter, Elon Musk.

Steve Jobs a commencé sa carrière au retour d’un long voyage en Inde. Il circulait en vêtement indien et sandales et se nourrissait de jus de légumes. C’était, au tournant des années 1970, la grande époque de la spiritualité indienne qui inondait le campus de Stanford, épicentre de la Silicon Valley californienne. Les choses ont aujourd’hui bien changé. Elon Musk s’est mis au MMA, un art martial qui se veut la fusion de tous les autres, tandis que Mark Zuckerberg s’est converti au jiu-jitsu brésilien, version moderne et moins codée de l’antique lutte à main nue des samouraïs japonais. Les deux entrepreneurs les plus célèbres du monde cherchent désormais la bagarre.

Il n’est donc pas surprenant qu’Elon Musk ait lancé, le 21 juin, un défi à son meilleur ennemi. « Je suis prêt pour un combat en cage », a-t-il tweeté en référence aux cages qui abritent les combats de MMA. Pas étonnant non plus que Mark Zuckerberg, qui publie sur Instagram les résultats de ses premières compétitions de jiu-jitsu, ait vite relevé le gant.

Mise en scène

Evidemment, comme au catch, l’ancêtre en plus festif du MMA, tout cela est du théâtre. Il vise à mettre en scène le choc de deux ego gigantesques, tous deux autistes Asperger proclamés. Comme si les rivalités et la compétition économique devaient désormais se régler « à main nue », sur un ring. Mais, avant de se retrouver dans la fameuse cage de combat, les deux hommes d’affaires ont trouvé un terrain d’affrontement plus sérieux, celui des réseaux sociaux.

Cette fois, c’est M. Zuckerberg qui prend l’initiative, en dévoilant, mercredi 5 juillet, son nouveau réseau social, très proche de Twitter, racheté par M. Musk, en octobre 2022. Les messages seront un peu plus longs, 500 caractères, mais le principe identique. Portant le premier coup, le patron de Meta a indiqué que ce serait une forme de « Twitter gentil », plus sain que celui à l’oiseau, dont les règles de modération ont été démantelées par son nouveau propriétaire. Ce faisant, le nouvel adepte des étranglements et des torsions de bras (base du jiu-jitsu) cherche à faire oublier les procès en tout genre contre Facebook et son rôle controversé dans des tentatives de manipulations politiques et autres spectacles violents.

Le réseau social a, depuis, renforcé sa modération et tente de jouer sur cette corde pour mettre à terre un Twitter en plein changement de modèle. Rien de nouveau sur le fond, mais, sur la forme, on se convertit au combat de gladiateurs. Le fond de l’air est à la brutalité.



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